Le furet du bois, mesdames
Elle a posé son petit paquet sur le boutis. Puis, elle a ouvert les volets et dehors le mimosa répand déjà ses effluves, alors elle a respiré profondément, regardé les oranges amères qui attendent d'être récoltées et s'est dit que la journée commençait bien même si elle finirait sans Monsieur Ma. Le soleil entre dans la maison par les fenêtres et les portes. Mais elle ne voit plus son paquet. Il ne peut pourtant pas avoir disparu si vite. Où a t'il pu passer ? Déjà ? si loin, il était encore à côté d'elle cinq minutes auparavant. Il faut se rendre à l'évidence Madame Ma votre petit paquet s'est envolé, il s'est fait la malle. Pourtant, il ne sait pas marcher... Pauvre Madame Ma, assise sur les fesses et joignant les jambes telle une grenouille, Céleste se déplace à son aise. Ravie de cette nouvelle indépendance qui vient voler à sa maman un peu de tranquillité. Mais à l'instant précis, l'heure est à la réjouissance, même quand elle la retrouve au milieu des bouteilles de vin ou près du grand escalier ou alors cherchant à attrapper la barre qui tient le petit tableau chinois. Madame applaudit, pas question de se plaindre d'un temps révolu, celui qui arrive est plus doux encore...