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Billet doux

16 mai 2011

au pied du tilleul blanc

Madame Ma vient de passer un petit moment ici. "Comme ils ont changé " s'est elle exclamée !
Leur histoire n'est pas finie, elle la raconte autrement pour que ça lui prenne moins de temps, mais elle a eu envie que l'on puisse faire le lien et lire la suite. Parce que maintenant ils sont 7,  parce qu'elle déteste les histoires qui finissent en queue de poisson, parce que le plaisir qu'elle a eu en se replongeant dans les traces laissées n'a pas de nom, parce qu'après tout, elle se dit qu'elle peut bien faire un peu comme elle veut.

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22 novembre 2010

Et Philomène

Elle revient en catimini comme à son habitude, émue après si longtemps, émue car elle vient annoncer la naissance de son cinquième enfant. Elle tenait à ce que son prénom soit inscrit ici, lui aussi.

Philomène est née le 20 novembre !

26 août 2009

sur la pointe des pieds

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Le bois pour l'hiver est rentré, Madame Ma a aidé à décharger et à ranger les bûches sous le porche de l'entrée. Il sent bon le bois sec et l'alignement des sterres les rassure pour affronter les mois où le thermomètre ne grimpera pas si haut qu'aujourd'hui. Monsieur Ma a emmené les enfants au cinéma. Céleste progresse encore et encore, elle les immite et porte aussi le bois éclaté, s'appliquant à le disposer comme sa maman ou les enfants de l'agriculteur venu livrer.
Et puis cet après midi, ils sont partis faire une grande promenade. Les derniers jours avant de rentrer, avant la rentrée approchent et ce sont eux qui donnent envie de profiter plus que jamais. La prochaine fois qu'ils reviendront, ils penseront sûrement à Noel, aux travaux de la maison et les nuits à la belle ne tenteront plus personne. Dernier été dans la piscine qui vieillit, elle changera bientôt... Marie a emporté un panier qu'elle remplit de mûres, Céleste a repéré les buissons aux grelots violets foncés presque noirs et tend la main. Elle mange les fruits si vite que si la cueillette n'était pas abondante, il ne resterait plus rien pour le dessert. Arrivés devant les chevaux, Madeleine comprend qu'elle leur dit au revoir, ils ne seront plus au pré lors des vacances suivantes. Et puis le tour continue, ils passent à côté de la maison à vendre, les saules pleureurs gigantesques rappellent aux enfants de bons souvenirs. Le moulin qu'ils habitaient avant de partir en Chine et Monsieur Ma qui se fâchait quand ils jouaient à Tarzan sur les lianes de l'arbre qu'on dit triste mais qui donnent un grand sourire aux enfants quand ils l'évoquent ! Ils sont maintenant le long du cours d'eau asséché et les peupliers leur offrent une fraîcheur qui les étonne. Demain, il faudra ranger la maison et charger la voiture en veillant à ne pas trop en mettre. Bientôt la rentrée...

Sur la pointe des pieds, un peu comme elle est arrivée, Madame Ma se retire.
D'autres lieux, d'autres projets l'attendent, le temps va lui manquer mais une chose est sûre ce temps devant son ordinateur et la page qu'elle noircit chaque soir lui manquent déjà.
Elle ne dit pas qu'elle ne reprendra jamais. Peut être, si un nouveau lieu les accueillait, s'ils accueillaient un bébé, si, si, si... Elle remplira ses cahiers.
Ce n'est pas facile de dire au revoir, alors pour l'adoucir elle y mêle un merci.

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23 août 2009

Entre la fenêtre et le foyer, Emma cousait. G. Flaubert - Emma Bovary

Il y avait eu ce billet. Puis quelques internautes l'avaient aidée à le retrouver. Elle avait alors eu le culot de frapper chez son ancien professeur, à la porte de ses mails et s'invitant elle avait confié le plaisir qu'elle aurait à le croiser. Il a proposé mieux que cela, la maison ne se trouvait pas trop loin de son chemin du retour et il est venu chez eux ! Madame Ma partage avec les enfants sa joie de revoir Monsieur Hu et la petite inquiétude de décevoir ou de se tromper... Eux caracolent et menacent d'en profiter pour l'interroger sur l'obéissance de leur mère, ce qui ne l'effraie pas. L'heure du goûter n'est pas loin, et en sortant de la piscine, elle entend Monsieur Ma se présenter. Il est là ! Rien n'a changé, c'est la même personne et les enfants ne poseront pas leurs questions. Ils la trouvent chanceuse sans bien réaliser, Madame Ma avait l'âge de Jules la première fois qu'il lui enseignait le français... Elle aussi avait mille questions à poser, mais elle n'a pas osé, pas tout de suite. Pour l'instant, ils se remémorent quelques noms, quelques histoires. Madame Ma fait connaissance avec son épouse, ils sont venus à deux, leurs enfants sont grands maintenant. Elle est un peu gênée, elle aimerait s'excuser pour cette prose quotidienne qui ne met pas en valeur ses heures d'enseignement. Bien sûr, elle essaie de rythmer ses phrases, de choisir les mots, d' utiliser toutes ces techniques qu'il lui a apprises, mais le manque d'entraînement, la fatigue ou le temps ont souvent raison de son écriture. Pourtant, chaque soir ou presque, elle entend ses conseils. Il reste Monsieur Hu même si elle n'est plus son élève, il la voussoie et c'est bien là le seul changement. Parce que la place qu'elle aimerait retrouver pour quelques heures, c'est une chaise dans sa salle de classe pour l'écouter raconter la littérature.

22 août 2009

L'éclate !

En Chine, ils en voyaient partout, bien plus nombreux que les voitures, bien plus chargés que les voitures ! Ils faisaient tellement partie du paysage qu'on finissait par ne plus y prêter attention alors que ces vélos à trois roues étaient à eux seuls un symbôle. Et puis, l'idée est venue et un jour, madame Ma est partie avec le chauffeur traîner dans les marchés chinois pour en dégoter un. Il serait livré dans l'après midi, le frein central bien serré, la peinture noire toute fraîche et les questions étonnées... à quoi ce vélo lui servirait-il, elle qui a voiture et permis ? Ayi a demandé à son mari de fabriquer un plancher pour l'arrière et le couturier de Madame Ma a confectionné un tour en lin bleu gris bien épais. Le cadeau de fête des pères de Monsieur Ma était prêt. Et puis, en rentrant en France, le vélo chinois a trouvé sa place ici. Pour le baptême de Céleste, l'arrière avait été transformé en lit d'enfant, seulement un des pneus a crevé et il faudrait retourner à Shanghai pour trouver une chambre à air qui convienne.
Jules et Marie Al, probablement bercés par leurs souvenirs communs décident de rendre à ce tricycle le rôle qui lui revient. Ni une ni deux, le véhicule est déplacé, le jeune garçon démonte les roues, enlève la chambre trouée et s'apprête à la remplacer. Oui, mais voilà, la tâche est bien plus difficile qu'il n'y paraît ! Et c'est Monsieur Ma qui se retrouve mécano... Il peste et ronchonne, Monsieur et Madame Al reviennent de leur virée, elle voudrait qu'il passe à autre chose et propose son aide. Inutile. Première roue réparée, reste la seconde et Monsieur Al arrive à la rescousse. Evidemment c'est bien plus facile, les deux hommes pompent et insufflent de l'air dans ce pneu, petit pneu bien fragile face à leurs muscles et à leur entrain, non dénué de la fierté de si bien réussir. Le pneu ne résistera pas à l'assaut, et dans un grand éclat crêvera ! Il faut tout recommencer ! Cette fois, en maîtrisant les gestes, le vélo est enfin sur pieds et les enfants s'en vont se promener. Jules, assis sur la selle, transporte Marie Al et ses soeurs. La balade dans le village a des airs d'ailleurs, d'une autre époque. Le vélo chinois reprend du service !

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21 août 2009

Placer des mots

Cette belle histoire, elle l'a gardée pour elle ne sachant pas très bien comment l'écrire et pourtant l'envie de l'inscrire dans leur livre ne faisait pas l'ombre d'un doute. Monsieur Ma l'avait blessée ne recevant pas leurs amis comme à son habitude, personne sauf elle ne s'en apercevra, mais son plaisir d'accueillir est contrarié par la réserve de son mari. Elle lui en veut. Lui se ferme, elle aiguise le tranchant des mots qu'elle ne prononcera pas. Elle sait que cette lame doit rester dans son étui. Sa tête mêle les rancoeurs, les manques, les reproches, elle attend. Et puis c'est lui qui se fâchera, il justifiera ses craintes sans s'excuser avançant à celle qui voudrait une meilleure place, que la première est occupée par leur union !
Il avait eu peur, il aime qu'elle soit à lui. Cette personne qui selon lui accaparait Madame Ma l'avait mis sur ses gardes et elle lui en veut encore un peu. Seulement pour sa défense, pour sa maladroite défense, il a avancé que la seule chose qui importait, était de protéger leur mariage coûte que coûte et elle n'a pas eu besoin de plus pour désarmorcer son silence qui peut être plus pesant que ses mots !

20 août 2009

*

Les photos arrivent ! Les réponses aux coms...encore un peu de patience... Et puis, il reste aussi une belle histoire à raconter !

19 août 2009

ça s'en va et ça revient...

Céleste aide Madame Ma à semer les graines des roses trémières qui sèchaient depuis plusieurs jours. Elle observe et reproduit tous les gestes de sa maman dans leurs moindres détails. Son père s'étonne de la dexterité et de la grande vivacité de sa fille. Madame ma ne contredit pas le coeur de ce Papa, il lui semble pourtant que les autres enfants n'en fassent pas moins, mais elle le laisse s'enorgueillir des prouesses de sa dernière fille. Tout le monde travaille au jardin. Ils ont le temps, Monsieur B. n'est attendu que dans l'après midi, après la sieste d'Adélie. Et puis, coup de téléphone, Monsieur et Madame Al préviennent de leur arrivée dans l'après midi. Madame Ma ne laissera rien transparaître, elle ne saura jamais si elle a mal noté, mal compris ou si le programme a changé mais elle ne les attendait pas avant demain ! Madeleine est partie ce matin à l'équitation, elle avait tellement envie de montrer ses progrès à son Papa. Tant pis, Monsieur Ma accueillerait Monsieur B. à la va vite, ils profiteraient après. La petite Adélie est tombée, presque comme sa maman qui lui manque. Et pourtant, Monsieur B. semble se débrouiller comme un chef avec la moitié d'enfants qui lui est confiée. Jules et Eloi se retrouvent avec plaisir. Et Eloi obéit, du premier coup, quand son père l'informe qu'il est temps de dire au revoir... pour finalement attendre son père que les invités retiennent par leurs bavardages. C'est amusant de prendre du temps avec cette moitié de famille qui est sans doute celle que Madame ma connaît le moins. Quant à Monsieur et Madame Al, le temps passé en leur compagnie a conservé ce goût subtil et drôle. La soirée prend ses aises, Jules allume les torches autour de la grande table du jardin et les filles apportent des bougies supplémentaires. Marie Al a beau avoir grandi et mesurer plus d' 1 mètre 70, son caractère n'a pas bougé d'un iota. Demain, ils pourront profiter tant qu'ils veulent de celle qui anticipe ce que Céleste vivra, Monsieur et Madame Al s'échapperont, laissant ici leur Marie.

18 août 2009

A la base

La nuit a été courte pour ceux qui les reçoivent, Marcel a entrecoupé son sommeil et celui de ses parents aussi... Tant pis pour le monsieur d'ici, le réveil avait été fixé à 7 heures, pour un départ une demie heure plus tard, il est hors de question d'arriver en retard au briefing ! Monsieur Ma prend ses papiers d'identité, Jules n'a pas les siens sur lui, il faudra pourtant montrer patte blanche avant de pénétrer sur la base. Au moment du départ Jules cherchant probablement à vérifier que quelque chose se trame derrière son dos, demande s'il peut laisser dormir Marie, s'étonnant qu'elle ne les accompagne pas au musée dont lui a parlé le Monsieur d'ici. Il accepte facilement que seuls les hommes s'habillent correctement et filent dans la voiture de l'organisateur. La Dame d'ici partage le petit déjeûner avec Madame ma et le reste des enfants. Elle lui confie combien elle aimerait voir son fils s'extasier, écarquiller les yeux et entendre ses réactions parce que son mari ne détaillera peut être pas assez l'émerveillement de Jules. Le monsieur d'ici lui a dit qu'il se revoyait à l'âge de Jules, il vivait la même passion et la préparation de la surprise excitait autant les adultes que Jules ! Il doit maintenant avoir été autorisé à entrer sur la base, le briefing météo en anglais doit être terminé, tous les trois vont se balader au pied des pistes, des bureaux, de la tour de contrôle suivant à la trace les pas et les mots de celui qui a travaillé ici et qui retrace son parcours en faisant briller les yeux de Jules. Les pilotes de chasse sont en tenue, l'organisation de la base, les entraînements, le roulement, l'ambiance atteint les pieds et la tête de Jules qui aimerait déjà devenir l'un des leurs. Et puis, la cerise sur le gateau. Le cadeau au milieu du cadeau, comme si le bijou avait été emballé dans un gigantesque paquet. Un rendez vous au simulateur de vol ! Jules n'a pas dit à sa maman s'il était impressionné, fier ou intimidé, mais il est entré dans le cockpit, exactement comme dans les vrais appareils, il a joué du palonnier, mis les gaz et le voilà aux commandes d'un alfa jet ! L'instructrice à l'extérieur de la cabine s'est amusée à provoquer des turbulences, mais quelques trous d'air ne le laisseraient pas céder cette place qui est son trône. Il sera le roi du ciel pour les 45 prochaines minutes et celui qui tentrait de le déloger n'est pas encore né ! A leur retour, il pose encore des questions au Monsieur d'ici et essaie de rester calme pour partager avec celles qui sont restées parler de couture et de vie de famille. Les jours prochains seront encore pleins de ces souvenirs. Et l'envie de voler gonfle encore et encore...

Un merci tout particulier à L. celui qui a dépassé le mur du son et même plus encore et qui cotoie les étoiles du ciel et celles de JUles

17 août 2009

La surprise

Ce soir, ils prennent la voiture pour aller rendre visite à une amie de Madame Ma. Hier la route avait été plus longue que prévue et ils n'avaient passé que deux heures avec le filleul de madame Ma. Cette fois, pour pouvoir prendre un peu de temps, la dame avait conseillé de venir dormir. Madeleine, comme d'habitude a préparé son sac, sans rien oublier, ses affaires de toilette, sa poupée, ses lunettes et son maillot de bain, tout y est. C'est sûrement la plus organisée de la famille. Jules emballera dans son sac, ce que sa main accrochera au moment où ils crieront qu'il faut partir ! Madame Ma a mis les filles dans la confidence, Monsieur Ma lui aussi sait qu'ils ne partent pas juste pour qu'elle profite de cette autre bloggueuse. Une surprise concoctée par le mari de la dame attend Jules. Elle ne lui dit rien, sans doute pour que sa gentillesse ne soit pas intéréssée mais aussi pour que l'excitation du projet ne dévore pas la gratuité de leur rencontre. Jules connaît l'ancien métier du Monsieur de là bas, et pouvoir échanger avec lui est déjà un beau cadeau. Sa maman lui a laissé entendre que la visite serait surtout pour lui, il n'est pas sûr qu'il saisisse, mais il ne pose pas de questions. Il a probablement un petit doute et Monsieur Ma tout comme elle, se réjouissent à l'avance, ils savent déjà que ce que leur fils imagine sera en deça de la journée de demain. Pour l'instant, Marcel et Céleste s'embrassent, heureux de se retrouver, Céleste entoure Célestine de petits gestes attentionnés, Madeleine et Auguste jouent dans la chambre. Et quand la nuit est tombée, Auguste a offert à Madeleine un pull vert d'eau, sa couleur préférée, pour réchauffer son dos. Jules et Marie se partageront un lit sous la charpente de cette maison "trop moderne" où tout se commande depuis un ordinateur. Il est tard, la soirée s'éternise, pourtant il faut vite dormir car demain des expériences bien excitantes attendent Jules et Monsieur Ma.

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Billet doux
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