Zéphyr et lui ***
Il l'a appelé Zéphyr, il y a quinze ans, parce qu'ici on donne des noms aux anges gardiens. Et Zéphyr, c'est le sien. Monsieur Ma lui a choisi ce prénom en espérant qu'il lui souffle de la fougue. Il n'a pas peur du travail, ni de la difficulté. Il réfléchit beaucoup, pèse le pour et le contre et aimerait parfois être capable de foncer tête baissée en calculant un peu moins. Parfois, elle aimerait qu'il prenne des risques parce qu'elle croit tellement en lui que ca ne lui ferait même pas peur à elle ! Il se pose des questions, régulièrement, de plus en plus souvent. Madame Ma voudrait l'aider, mais elle ne veut rien imposer, il faut qu'il trouve ce qu'il a envie de réaliser les vingt prochaines années. Il faut que le projet lui plaise et qu'il fasse bouillir la marmite (même si l'expression ne lui plait pas de trop). Tout ca, sur ses épaules ! Elle sait aussi que pour eux, il ne se contentera pas d'un peu ou d' à peu près. Il faudrait juste un petit vent léger qui l'emmènerait vers la prochaine étape... Parfois, elle voudrait lui dire vas-y, mais c'est facile pour elle. Elle croit toujours qu'un joli sourire et de l'audace c'est suffisant. Heureusement qu'il est là pour la ramener doucement sur terre parce que madame ma si elle avait autant de diplômes que lui, autant d'expérience, aussi capable que lui de sentir et pressentir elle aurait déjà dix boulots, pas un qui marcherait et parlerait encore du suivant, elle ne manque jamais d'idées. Lui est raisonnable et il la rassure. Elle s'inquiète seulement s'il est trop raisonnable et tourne en rond. Elle a bien compris que ce qu'il refuse ce sont les risques inutiles, mais quelques sensations fortes, évidemment, il ne serait pas contre. Alors si Zéphyr soufflait... ils suivraient la direction du vent, tous les deux et ca c'est exactement ce qu'ils désirent.
*** Monsieur Ma vient d'appeler, il a lu et la suite illustre à la perfection le billet de ce soir...Madame ma a appelé son ange Zéphyr ! C'était Ignace pour le feu !!! Il ne voulait pas qu'on rebaptise son ange, même si l'idée de la fougue est bien là. Pardon Ignace, Pardon Monsieur Ma.
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