L' insulte.
Ces mots là n'auraient jamais du sortir de sa bouche. Il s'est réveillé, furieux, elle ne l'a pas réveillé à l'heure qu'il voulait. En colère, il s'emballe et prononce deux mots, juste deux. Elle aurait préféré une liltanie de mots, même des gros, mais pas ceux là quand ils lui sont destinés. Ces deux-là sont réservés aux voyoux, aux mauvais garcons. Bien sur, elle les a déjà entendus. Sûrement aussi qu'on les lui a déjà adressés, mais ils avaient du être sifflés par quelque automobiliste dont elle n' a que faire. Là, il s'agit de son fils, alors la résonnance a été bien différente...Madame Ma n'a ni crié, ni tapé, elle n'a même plus envie de parler. Elle voulait se refermer, rester seule et pourtant elle doit réagir et puis ses soeurs ont entendu. Elle n'ira pas chercher bien loin, demain il n'ira pas à l'anniversaire d' Etienne. C'est dur, il se réjouissait depuis des semaines, et si les autres apprenaient la raison, ce serait pire encore. Elle refuse de lui accorder des circonstances atténuantes, la fatigue, la faim, les soucis ... peu importe, ne pourront pas servir d'excuses cette fois ci. Probablement qu'il ne mesure même pas le sens de ces mots, mais il savait bien que ce n' était pas les bons. Elle attendait qu'il reagisse, se rebelle contre la punition, decharge contre une de ses soeurs le trop plein de revolte. Elle attendra encore. Et ce soir, doucement, maladroitement, il lui dit qu'il aurait voulu qu'elle soit la derniere a recevoir ces mots, lui explique sa deception mais accepte sa punition. Ils etaient emus, se sont embrasses, soulages de s' etre retrouves.