B7 et B16

Coup de sonnette. Derrière la porte, une grande dame, très élégante au sourire cardinal (elle a toujours un tube de rouge à lèvres d'une grande marque japonaise sur elle) se présente :"Je suis votre nouvelle voisine, vous êtes décoratrice ? votre fils est adorable " Comment sait-elle tout ca ? Par Jules, il avait repéré qu' en effet de nouveaux arrivants avaient emmenagés, il leur avait parlé et avait déjà raconté une partie de leur vie. Madame Ma a donc fait entrer Madame Al et ne la laissera plus jamais partir complètement. Elle venait de mettre la main sur un trésor... Monsieur Al, quant à lui, ne fera son entrée en scène que plus tardivement. Il voyage par monts et par vaux, pour une fois, Monsieur Ma est battu à plates coutures. Avec lui, il s'offre un exemple à suivre.
Monsieur et Madame Al ont quatre beaux enfants mais ici, on connait surtout Valentine et Marie (surnommée pour l'occasion la grande Marie) car les ainés ont déjà quitté le nid. Le soir, apres l'école, Jules va leur raconter sa journée et ... leur poser les 10 000 questions qu'il a toujours sur le feu ! Chez eux, il trouve au moins deux oreilles qui l'écoutent et des réponses intelligentes. Chez eux, on s'intéresse à lui et ca, ca n'a pas de prix. Quant à (la petite) Marie et Madeleine, elles observent Valentine de la tête aux pieds, c'est une grande qui s'y connait !
Madame Ma aime tant cette famille où règne la spontanéité, dans laquelle on sait s'amuser, travailler, s' épauler et se faire un peu marcher...
Madame Ma se souvient de tous ces bons moments parce qu'elle a recu du courrier de Madame Al, ils habitent toujours à Shanghai, quelques maisons à côté de celle qui était la leur. Ils se reverront, on ne peut pas lui enlever l'idée de la tête, mais où ?

B7 : était le numéro de notre maison
B16 : celui de Monsieur et Madame Al.

                     

Comments

[laiht]

C'est important pour des enfants d'avoir un autre "chez soi" où l'on peut être écouté, aimé, différemment.... Loin du rôle, de la place qui nous sont attribués au sein de la fratrie....
Un point de chute bienveillant qui parfois peut même devenir une planche de salut quand, dans la famille, on arrive à saturation !