La souche

Chaque jour, inlassablement, Jules met à contribution les amis de passage pour brûler la souche du grand pin. Il avait été coupé deux ans plus tôt, mais sa base n'avait pas été déracinée. Le plaisir de faire du feu, d'utiliser les outils et de discuter en attendant que le vieux conifère rende définitivement l'âme. Il faudra sûrement encore attendre et reprendre la besogne lors des prochaines vacances et des vacances suivantes...car la résistance est imposante. Ni le feu, ni les assauts de la scie, ni l'amputation n'ont raison de lui. Jules a bien compris que sa force provenait de ses racines. C'est de là qu'il puise en profondeur un dernier reste de vitalité.
Madame Ma est impressionnée, mais elle sait combien la nature peut être forte. Respect.