comme il leur chante
Ils avaient beau ne pas avoir programmé de réveil, sans doute plus par habitude que par besoin, ils se sont réveillés à peine plus tardivement que les jours de semaine. Le soleil les attend, leur sac de plage est sous le siège de la moto, ils escarpent les routes et les chemins, persuadés qu'à deux ils peuvent aller n'importe où. Marcher un peu, traverser l'eau ou escalader quelques rochers leur semble facile. Ils sont sidérer de trouver une eau couleur lagon, des plages désertes, des îlots de ci de là, le paysage les émerveille. Ils sont tentés de traverser pour atteindre le rivage d'en face à la nage, ils se cachent tant bien que mal pour rire de bon coeur en entendant cet homme au caractère intempestif donner des conseils hilarants et appuyés par la mère à sa pauvre épouse. Ils explorent un peu plus loin en se faufilant dans les sentiers tracés au milieu du maquis et devant eux, "petit Spérone" ! Puis, ils remontent sur leur moto, dégustent une assiette de jambon et de fromage corses et repartent déjà vers l'autre côté. Ils savent que quand Monsieur Ma conduit la moto, Madame ma juste derrière lui, la robe un peu relevée, leurs casques vissés sur la tête, personne ne présume qu'ils ont 4 enfants sur le continent et ça ajoute de l'amusement à leur escapade. Le vent se lève légèrement, ils rentrent sur Bonifacio, la musique du café les attire, la tentation est trop grande, ils y prennent donc un verre en l'honneur de la fête nationale américaine. Ils n'ont pas appelé les enfants. Ils rendent le scooter et remontent vers la citadelle en écoutant encore un peu de musique.
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)
/http%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F13%2F76%2F473443%2F42843374_o.jpg)