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Billet doux
3 juillet 2009

Ca va se corser...

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D'abord Jules et Céleste ont été déposés, puis Madeleine et Marie devant le portail du collège où les mamans de leurs amies viennent les chercher, elle n'a plus d'enfant, leurs deux sacs sont prêts, juste l'essentiel dans son petit sac à main, quelques gouttes de parfum dans son cou et du baume coloré pour ses lèvres. Elle part récupérer son mari. Elle est légère, cherche sans trouver ce qu'elle a oublié, lui aussi. Ils n'enregistrent pas de bagages, il l'invite dans les salons Air France, lui offre une coupe de champagne en attendant le petit avion à hélice qui les emportera vers Figari. Il veut commencer immédiatement ces jours qui leur sont alloués. Seulement 40 minutes de vol et ils pensent être si loins. Les vallons, les sentiers, la mer, les premiers voiliers... Ils descendent de l'avion, posent les pieds sur le tarmac et rejoignent leur hôtel. Ils explorent la ville, montent beaucoup, descendent beaucoup...les muscles de leurs jambes tirent et c'est bon, ils sont vivants, à deux. Ils ont encore envie de marcher, protégés par le chemin de ronde, penchent leurs têtes devant les orifices des meurtrières pour admirer les côtes ciselées, la couleur de l'eau et se laisser prendre par le vertige. Dans les ruelles aux habitations si hautes, ils ressentent la fraîcheur, un autre temps, un autre pays, ils oublient qu'ils ne sont pas loin, qu'ils sont en France, maintenant.L'accent appuyé et grave des autochtones les éloigne encore un peu plus. Madame Ma avait promis aux filles qu'elle ramènerait des chapeaux de soleil si elle en trouvait. Et là, cette ancienne boutique, un bouscare comme ils disent ici. Alors, ils choisissent celui de Marie, celui de Madeleine, Madame Ma en prend un pour elle et Monsieur Ma aussi. Et ils répondront à la vendeuse qu'ils n'ont aucune culpabilité d' avoir laissé les enfants ! La chaleur et la fatigue des dernières semaines se fait à peine ressentir, quelques brasses dans la piscine de l'hôtel et déjà ils prennent la direction du port pour dîner et louer le scooter qui les véhiculera demain. A 23 heures, parce que quand ils n'ont pas d'enfants, ils n'ont pas d'heures, ils terminent les aubergines bonifaciennes et cette fois, ils ne graviront plus les marches vers la haute ville, c'est la puissance du moteur de leur scooter qui les élevera.

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Commentaires
M
le bonheur !!!
C
le bonheur...
E
Parfait...
L
Comme on sent le bonheur d'être deux, (presque) seuls au monde, dans ce "pays", cet ailleurs qui contribue à la magie de l'instant... Comme je vous envie...
Billet doux
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